Vous êtes mariés et vous souhaitez protéger votre conjoint en cas de décès ? C'est tout à fait possible grâce à la donation au dernier vivant, aussi appelée donation entre époux. Il s’agit d’un dispositif juridique de succession entre époux qui permet d’augmenter les droits de votre conjoint dans votre succession et de mieux sécuriser l’héritage du conjoint survivant. Pour en bénéficier, il convient de signer un acte de donation entre époux chez votre notaire.
C’est une démarche simple et rapide à effectuer avec notre aide. Ce geste vous assure que, le jour où l'un de vous décèdera, l'autre disposera d'une part d'héritage plus importante, conformément à vos volontés.
Concrètement, le conjoint survivant héritera d’une portion de patrimoine bien plus avantageuse qu'en l'absence de donation entre époux. Découvrons dans cet article en détail ce qu’est la donation au dernier vivant, quels avantages elle offre au conjoint survivant et comment la mettre en place dans le cadre de votre succession.
La donation au dernier vivant est un acte notarié réservé aux couples mariés qui vise à avantager le conjoint survivant dans la succession. Contrairement à une donation classique qui prend effet immédiatement, la donation entre époux ne produira ses effets qu'au décès du premier conjoint. On parle de donation sur les biens à venir : elle porte sur les biens que le donateur possédera au jour de sa mort.
Cela signifie qu’il est inutile de modifier ou refaire cet acte à chaque évolution du patrimoine du couple, par exemple lors d’un achat, d'une vente ou d'un héritage reçu. Une fois signée, la donation au dernier vivant reste valable sans ajustement jusqu'au décès, ce qui la rend très pratique pour organiser sa succession sur le long terme.
La donation entre époux est généralement réciproque entre les conjoints. Concrètement, chacun des époux consent une donation au dernier vivant au profit de l'autre. Ce double engagement prend la forme de deux actes notariés distincts, généralement signés lors de la même visite chez le notaire.
En tant que notaire, nous conseillons le couple sur les dispositions les plus adaptées à sa situation familiale et patrimoniale, puis veillons à la rédaction rigoureuse de chaque acte. Chaque donation est ensuite enregistrée par nos soins au fichier central des dernières volontés (communément appelé fichier des testaments). Ainsi, au moment du décès, l'existence de cette disposition sera connue et pourra être mise en œuvre pour protéger efficacement le conjoint survivant. N'hésitez pas à solliciter l'avis de Maître Florence de Graeve, votre notaire à Morières-lès-Avignon, pour mettre en place votre donation entre époux.
Sans donation au dernier vivant (et sans disposition particulière telle qu'un testament), la part d’héritage du conjoint survivant est limitée par la loi. Pour un couple marié ayant des enfants communs, le veuf ou la veuve ne dispose que de deux options au moment de la succession du premier défunt : soit recevoir un quart de la succession en pleine propriété, soit recevoir la totalité de la succession en usufruit (c’est-à-dire qu’il conserve l’usage de tous les biens et les revenus qui en découlent, sans en avoir la pleine propriété).
En revanche, si le défunt avait eu au moins un enfant d’une précédente union, le conjoint survivant n’a plus le choix et ne perçoit que le quart de la succession en pleine propriété (tandis que les enfants se partagent le reste de l’héritage).
On le voit, sans donation entre époux, les droits du conjoint survivant restent donc restreints, surtout en présence d'enfants non communs. Mieux vaut anticiper ces situations avec un conseil avisé : parlez-en à notre étude de notaire à Morières-lès-Avignon, afin de protéger au mieux votre conjoint dans votre succession.
Avec une donation au dernier vivant signée chez le notaire, le conjoint survivant dispose d’une protection beaucoup plus importante au moment de la succession. Quel que soit le schéma familial (enfants communs ou non), cette donation entre époux offre au survivant jusqu’à quatre options pour recevoir son héritage, ce qui est bien plus avantageux que ce que la loi accorde au conjoint sans un tel dispositif. Il pourra ainsi choisir librement l'option qui lui convient le mieux parmi les suivantes :
Votre notaire pourra vous aider à déterminer l’option la plus avantageuse en fonction de votre situation. Sachez par ailleurs que, quelle que soit l'option choisie, le conjoint survivant n'aura aucun impôt à payer sur sa part d’héritage : en France, le conjoint est exonéré de droits de succession.
À noter que la donation entre époux peut également être très utile si vous n’avez pas d’enfant. En présence d'autres héritiers tels que vos parents ou même des frères et sœurs, ce dispositif permet, dans certains cas, d’augmenter la part d’héritage revenant à votre conjoint survivant par rapport à ce que la loi lui aurait accordé.
C’est un point important à aborder lors de la préparation de votre succession. N’hésitez pas à prendre rendez-vous auprès de nous afin d’optimiser l’héritage du conjoint survivant dans votre situation familiale. Nous pouvons en effet traiter tout dossier en France via la visioconférence et la signature électronique.
La donation au dernier vivant offre un avantage supplémentaire appelé cantonnement.
Ce terme désigne la faculté pour le conjoint survivant de renoncer à une partie de ses droits dans la succession, afin d’en faire profiter d’autres héritiers (généralement les enfants) immédiatement. Autrement dit, le conjoint peut choisir de ne pas percevoir l’intégralité de ce à quoi il a droit. Par exemple, il pourrait décider d’exercer son usufruit sur l’ensemble de la succession, à l’exception d’un bien immobilier précis. Ce bien, ainsi exclu de l’usufruit du conjoint survivant, reviendrait alors immédiatement aux enfants en pleine propriété.
L’important est que cette renonciation partielle du conjoint n’est pas considérée comme une donation qu’il consentirait aux enfants, ni sur le plan civil ni sur le plan fiscal. Le cantonnement offre donc une grande souplesse dans le règlement de la succession : il permet au conjoint survivant et aux enfants d’organiser la transmission des biens en fonction des souhaits de chacun.
N’hésitez pas à vous faire expliquer en détail ce mécanisme par votre notaire. Je pourrai ainsi vous conseiller pour tirer le meilleur parti de votre donation entre époux.
Comme toutes les dispositions de dernières volontés, la donation entre époux est révocable à tout moment par le donateur de son vivant. Vous pouvez donc revenir sur cet engagement si vos volontés évoluent : une donation au dernier vivant peut être annulée unilatéralement, par un nouvel acte notarié ou par testament, jusqu'au décès du donateur.
En cas de divorce, sachez que la loi prévoit également une révocation automatique de la donation entre époux : depuis 2004, divorcer entraîne l'annulation de plein droit de la donation au dernier vivant (sauf volonté contraire exprimée lors de l'acte).
Attention : pour les donations entre époux signées avant 2004, le divorce n'entraîne pas cette annulation automatique. Si vous avez réalisé ce type de donation dans le passé et que vous avez ensuite divorcé, pensez à faire le point avec votre notaire afin d'éviter toute mauvaise surprise.
Chaque situation familiale est unique : n’hésitez pas à consulter Maître Florence de Graeve, votre notaire à Morières-lès-Avignon dans le Vaucluse, mais également partout en France via les solutions à distance, pour vérifier si la donation entre époux correspond à vos besoins et pour ajuster au mieux votre stratégie successorale.