Vous vous êtes mariés et vous êtes partis vivre à l'étranger? Vous n'avez pas la même nationalité que votre époux? Vous changez peut être souvent de résidence et vous vous demandez quel est votre régime matrimonial dans un contexte international? Vous êtes soumis au régime matrimonial que vous impose la loi, que vous ayez signé ou non un contrat de mariage.
Florence de Graeve, notaire spécialisée en droit international près d'Avignon dans le Vaucluse, vous explique tout. N'hésitez pas à la contacter si vous souhaitez des précisions sur l'un des points suivants.
Dans un contexte international seul un contrat de mariage peut assurer aux époux la sécurité et la stabilité juridique pour déterminer la loi applicable à leur régime matrimonial, et notamment le régime applicable à leurs biens.
Si aucun contrat n’a précédé le mariage, le notaire trouvera un moyen d’y remédier par une déclaration d’application, mais à défaut de volonté des parties, il devra déterminer ces règles qui varient selon la date du mariage.
Le critère retenu, était celui de la loi dite d’autonomie, c’est-à-dire celle que les époux ont implicitement choisie. L'origine de cette règle remonte à 1525, et le critère retenu depuis cette époque jusqu’au 1er septembre 1992, est d’appliquer la loi du contrat tacite, c’est-à-dire la loi du domicile des parties. Pour les époux mariés sans contrat de mariage, et selon leur volonté implicite, le premier domicile effectif et stable choisi par les parties détermine la loi applicable à leur régime matrimonial. Cette loi s’applique quelque soit le lieu de situation de leurs biens. La loi est fixée une fois pour toute à compter du mariage.
La convention de la Haye du 14 mars 1978 sur la loi applicable aux régimes matrimoniaux est entrée en vigueur le 1er septembre 1992 et apporte des précisions sur le contexte international.
Si les époux n’ont pas avant le mariage désigné de loi applicable à leur régime matrimonial c’est la loi interne de l’Etat sur le territoire duquel ils établissent leur première résidence habituelle après le mariage qui est retenu. Il n’y a pas lieu de rechercher une durée minimum d’installation.
Toutefois en l’absence de résidence habituelle commune, la loi nationale commune sera applicable.
A défaut de résidence habituelle commune, et de loi nationale commune, c’est la loi interne de l’Etat avec lequel compte tenu de toutes les circonstances, ils présentent les liens les plus étroits qui sera applicable.
Toutefois les époux ont, au titre de l’article 6 de la convention de la Haye, la possibilité de désigner la loi applicable à leur régime matrimonial dans leur contexte international précis.
Quelles sont les lois susceptibles d’être choisies ? Les époux ne peuvent choisir que :
En principe, la loi choisie au cours du mariage pour déterminer le régime matrimonial international s’applique à l’ensemble des biens des époux, y compris ceux acquis avant le changement de loi applicable.
Mais les époux ont la possibilité de s’y opposer et de souhaiter que les règles ne s’appliquent qu’aux biens qu’ils possèderont après cette déclaration.
Ce changement s’effectue par signature d’un contrat de mariage chez le notaire sans homologation judiciaire.
Cette possibilité de changement de régime matrimonial est offerte aussi bien aux époux mariés avant le 1er septembre 1992 qu’après cette date.
Ces changements ne s’appliquent que pour les couples mariés à compter du 1er septembre 1992 dans un contexte international.
1°) A partir du moment où les époux fixent leur résidence habituelle, et si la loi de cet Etat est celle de leur nationalité commune, leur régime matrimonial se trouve soumis à la loi de cet Etat sans manifestation de volonté de leur part.
2°) lorsque les époux, après le mariage, établissent leur résidence habituelle pendant plus de 10 ans dans un autre Etat, alors leur régime matrimonial se trouve soumis à la loi de cet Etat.
3°) lorsque des époux fixent leur résidence habituelle dans le même Etat, alors que leur régime matrimonial était déterminé selon leur loi nationale commune, ils se trouvent alors soumis à la loi de leur nouvelle résidence commune.
Pour éviter toute incertitude ou changement impromptu au fur des changements de résidences des époux, il convient de signer, chez le notaire, un contrat de mariage qui fixera de façon intangible les règles qui leur seront applicables ( parmi les lois qu’ils peuvent choisir comme nous l’avons vu ci-dessus). Les époux sauront ainsi de façon précise quel est leur régime matrimonial international.
Les époux ont la possibilité de choisir, par contrat de mariage signé chez le notaire, la loi applicable à leur régime matrimonial, parmi les lois suivantes :
Il n’est plus possible de choisir la loi de situation des biens immobiliers pour les couples mariés dans un contexte international après le 29 janvier 2019.
S’ils n’ont pas fait de choix, ils restent soumis au régime matrimonial légal de la première résidence des époux après le mariage, sans changement automatique possible.
La modification volontaire reste permise parmi les lois mentionnées ci-dessus.
Si vous souhaitez clarifier vos règles matrimoniales, savoir quel est votre régime matrimonial international ou signer un contrat de mariage adapté à votre situation, consultez Florence de GRAEVE, notaire à Morières les Avignon dans le Vaucluse, afin qu’elle puisse vous délivrer un conseil sur-mesure adapté à votre situation, que vous soyez dans le 84 ou ailleurs en France et même à l'étranger.